Vendredi après-midi, nous devions passés un oral, ce qui nous stressait vraiment tous ! sauf moi, car j'ai peur seulement lorsque je passe. Et on se préparait comme des malades ! on bossait dur, on s'est tous engueulé au moins une fois, c'était la grosse galère, enfin, surtout pour moi qui prends tout dans la gueule lorsque les gens râlent ! Puis, soudainement, le prof arrive, le sourire aux lèvres et nous annoncent que c'est annulé car un de nos profs est malade ! on saute de joies, je ne réfléchie pas et je me faufile dans les bras de Myriam !

On rentre en cours, malheureusement ma marraine que j'aime plus que tout, m'a laissé un message, elle s'inquiète pour moi je ne lui ai pas écrit, vu mes idées en ce moment, je ne voulais pas l'abbattre, ça ne sert à rien. Je regarde l'heure toutes les trentes secondes, et quelqu'un vient nous annoncer qu'on sort à 3 heures ! tout le monde encore explose de joie mais je reste sur ma chaise car je vais devoir attendre que le temps passe jusqu'à 17 heures. Mais je réfléchie et je comprends soudainement que c'est le moment où jamais de retourner dans mon ancien lycée. Il est 15h20, je pars sous la pluie sans dire au revoir, je pars en courant.

Pour ne pas me saper le moral, je me mets à chanter que je ne veux pas crever dans ce lycée, je m'enfuis seule sur cette route où les gens au loin devaient penser que j'étais folle ; car la pluie tombait, elle tombait de plus en plus fort, bientôt, je fus trempée de la tête au pied. Je rejoins une rocade et je ne pouvais même pas marcher dans l'herbe car tout était boueux, je marche sur la route, les voitures passent à des allures folles mais je fais attention, puis si je me fais renversée, ce sera de ma faute. Surtout que je n'ai aucune autorisation pour sortir. Après 3/4 d'heures de marche, je suis arrivée à mon lycée, l'orage était passée, il a laissé place à un ciel bleu. Le soleil n'a pas réussi à me réchauffer, j'étais mouillée. Je suis arrivée dans mon lycée, j'y ai enfin retrouvé les gens, quelques minutes de bonheur...jusqu'à 17 heures ou j'ai pris le bus.

Hier, j'ai eu peur de tout et de la vie, j'avais l'impression que les autres me parlaient tous méchamment, tous les gens me trouvent cons, voilà que je deviens parano (ou réaliste ?) J'ai eu envie de pleurer en plein cours, je me suis dis "vite le ciseau, le ciseau !" mais je ne voulais pas, je ne voulais absolument pas car je veux tenir bon ! et tout à coup, j'ai explosé en sanglot, je suis sortie de la classe en claquant la porte comme une dingue. Je cours dans le couloir, je veux m'enfuir mais je vois deux gars qui me regardent et se moquent, je vais alors m'enfermer dans les toilettes. Et je pleure. Et je pleure. Puis, on m'appelle, je ne réponds pas, et je sors. J'ai honte de moi. J'ai vraiment honte de moi.

Je vais avoir besoin d'aide, je n'y arriverai pas toute seule...non, pas toute seule... :(

et puis l'autre pouf qui ne fait qu'aggraver mon état, je ne peux finalement plus la voir. Vraiment !

Quel est ce sentiment qui me pousse à rejeter les gens si ces derniers ne donnent pas signe de vie ? au fond, c'est normal, une personne qui vous trouve toujours des prétextes pour passer à côté d'un RDV, c'est bien quelqu'un qui se fout de votre gueule ? non ?

C'est pour ça qu'à partir de maintenant, il n'y aura plus ces gens dans ma vie, je préfère encore être toute seule que mal accompagnée et le portable de Lila qui ne marche pas, je vais finir par lui faire bouffer. Je sais très bien qu'elle pense à moi, je le sais, je le sens, mais bon à force, ça me prend la tête. J'ai un cerveau pour mes souvenirs, mais aussi pour y réfléchir et si toute ma vie, je prie Dieu pour que mes amies viennent, je ne vois pas vraiment l'intérêt de vivre dans un rêve infini. Autant se faire d'autres amies et les oublier pour de bon, même si on n'oublie jamais les personnes que l'on a fortement aimé. Je leur envoie des sms, elles croient sans arrêt que je suis énervée, or, lorsque je suis énervée, par sms, je leur mets des points d'exclamation mais je croie qu'elle n'ont pas encore compris. Idèm pour mon surnom de merde "Choupi" j'avais 14 ans lorsqu'Anne-so a décidé de me surnommer ainsi. Mais maintenant, j'en ai marre de ce truc de merde, j'a beau leur dire, elles continuent. Voilà la raison pour laquelle je lui ai mis : Choupi est morte. Ciao.

Soledad est née. Il faut maintenant qu'elle évolue.