• Ce que je rêve...qui ne se passera jamais.

     

                Déposant tous mes papiers dans mon bureau, je m'apprête à sortir pour aller au lit lorsque j'entends crier. Encore un soir d'orage entre mon frère et mon père, qui vient à mon tour. La rage s'enfouit en moi en quelques secondes, le corps ébranlé, rempli de cicatrices, je veux à nouveau me vider de ce sang si rouge, si vif. La porte de ma chambre se voit s'ouvrir sous des sanglots amers, une baffe vient se coller contre ma tempe, un hurlement discret sort de ma bouche. Avec force, je réponds en gardant mon silence, seulement en abusant de mon regard meurtri par leurs punitions et leurs chantages victorieux. Et les phrases de mon père retentissent dans mes oreilles :

    « Demande-moi quelque chose ! »

    Sous ce ton ironique, je comprends que la meilleure chose à faire dans ce cas présent est de s'éloigner de ces cris. Le colère s'empare alors de moi à chaque nouvelle entaille, il faut que je fasse quelque chose. Deux semaines déjà que je n'ai pas vu la fille qui fait tant battre mon cœur ; que faire si la mélancolie prend le dessus ? Je me pose des questions chaque seconde, pleurant la nuit et le jour pour trouver une solution à mon problème. Emeline est ma raison de vivre, je l'aime.

                Les yeux bouffis, les bras écorchés, les mouchoirs traînant sur mes bureaux, la guitare à terre gisant dans mon chagrin, je prends un sac vide, un sac jamaïcain pour être plus précise. Finalement calme, je m'empare de quelques culottes, de chaussettes, d'un seul pantalon de rechange, d'un seul pull puis quelques hauts. Mon sac est déjà rempli, je prends alors mon baladeur, je range ma guitare dans sa housse. Je veux tout enlever dans ma chambre mais je suis sûre que je reviendrai. Je pars rêver d'un autre monde, le monde que j'invente au fur et à mesure de mon existence. Je sais que je tomberai, des milliers de cadavres tombent chaque jour mais je me moque du futur. Je ne pense plus qu'à la fille de mes songes.

    M'asseyant sur le lit, je me prends à rêver de ce que je vais faire ; je la surprendrais, je veux la surprendre, je veux qu'elle m'aime. Préparant une cigarette pour me décontracter, j'ouvre les volets en m'assurant que ma porte est bien fermée et que nulle personne, à part ma voisine, ne peut me remarquer. Il commence à se faire tard et les gens dorment. Il est grand temps que j'écrive une lettre, seulement quelques mots qui expliqueraient sagement mon départ.

    « Je suis amoureuse ; j'en suis désolée, l'Amour est plus fort que tout. Je vous aime tous ; à bientôt »

    Je fais bien attention à marquer ma principale raison et surtout mon intention de revenir. Pour ne pas qu'ils ne le découvrent trop tôt, je préfère le cacher sous des débris de livres et de cahiers sans importance. Je range ensuite ce désordre dans mon armoire, de façon à se qu'ils mettent des jours à mettre la main dessus. Tout le monde connaît l'adresse d'Emeline.

                Je me prépare dès maintenant à ce fameux voyage, je pars, nous partons, je l'amène avec moi découvrir un monde nouveau. Je m'empare de toutes mes affaires personnelles, notamment des mouchoirs, mon journal intime, des serviettes, des gants pour me laver, ma brosse à dent, mon dentifrice. Il ne me reste que quelques sous dans ma chambre, je pique dans les portes-monnaies de mes parents, voilà que j'obtiens deux cent euros dans la finalité. J'effectue une dernière vérification, je dis au revoir à mes bougies, mon encens, mes draps, mon lit, mon beau lit, je pleure un peu effectivement. Je pleure de panique et par mon incompréhension à tous cela. Je n'oublie pas mon harmonica, ni de stylos, de parfum et mon calendrier. Je prends aussi un livre que je n'ai jamais lu. Et je pars enfin dans cette aventure extravagante.

     

    A suivre...


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  • je ne sais plus ce que je fais...

    qu'est-ce que je fais dans cet hôpital ?

    à m'occuper de vieux pépés,

    à penser à mon histoire sentimentale.

    je ne sais plus ce que je fais

    la nuit, si elle est là ou pas,

    je la sens tout contre moi,

    alors que ce sont que des pensées.

    pff papa tu fais chier !!!!!!!! (oui il faut que je parte)


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  • on est folle,

    je l'embrasse n'importe comment,

    sur le canapé, avec la bouteille,

    on se traine par terre,

    comme des bêtes féroces,

    je sens sa main qui me touche,

    je lui dis d'arrêter,

    qu'elle me fait trop d'effet,

    si ses parents nous voyaient,

     ces gens vieux et dérangés,

    ils seraient sur le coup,tués,

    moi fière et porchtron

    ma tête tombe et j'arrive pas  à la rattrapper


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