• suite 2

                     Ce que je rêve, qui ne se passera jamais...    

                 Soudainement, j'entends un bruit de porte. Je vois des cheveux bruns sortir, ça ne peut être qu'Elle. Je la regarde, écarquiller les yeux, étonnée et tant surprise de me voir chez elle. Je me mets à pleurer de joie, de bonheur, je l'embrasse, je la prends dans mes bras, je me pince et je la touche, je ne rêve pas. On pleure doucement pendant quelques minutes. Seulement, cette fois, c'est différent. Il va falloir qu'elle prouve son amour, elle m'a demandé tant de fois de l'amener que cette fois-ci, je le fais.

    « Viens mon bébé, je t'amène. Prépare tes affaires, on s'en va ! »

    Emeline ne sait que faire face à cet amour qu'elle ressent, cette envie de partir, de s'enfuir, d'être heureuse, et face à ses parents qui la gronderaient, qui la puniraient. Elle me tient la main et la serre très fort, je lui dis que je l'aime, je lui redis. Je lui dis que je vais lui faire découvrir un peu le monde, qu'on le découvrira toutes les deux. Tout le monde nous dirait qu'on a encore le temps, seulement comme savoir si dans ce temps, je serais encore avec Elle ? Personne ne peut deviner ce qui se passe dans notre tête et encore moins dans notre couple. Emeline pleure encore, sans savoir pourquoi. Et là, je la vois qui se met à ranger ses affaires, très sourdement, elle prend un sac, quelques affaires de toilettes, des habits, ces quelques sous, elle me prend la main et me dit :

    « On y va ? »

    Je souris. C'est certainement là que tout commence alors.

                Etre dans ces bras, malgré nos encombrements, rien n'est plus beau. Il faut trouver une solution pour partir. Il ne nous reste plus que nous diriger vers la gare et alors, nous pourrions partir à Bordeaux, Agen, Paris le plus rapidement possible. On arrive à la gare vers sept heures. Je sue déjà. On s'arrête telles des vagabondes, avec nos sacs bombés. Mes pieds n'en peuvent plus malgré qu'une dame charmante nous a pris pendant près d'un kilomètre cinq cent. Sans gêne, je prends Emeline dans les bras, je voudrais dormir mais surtout manger. On trouve un petit bar près de là, où on me sert un café. Je n'ai effectivement pas dormi de la nuit, les remontants ne me feront que du bien. Je vois que je gêne Emeline en fumant une petite cigarette mais je ne peux m'empêcher. Le jour se lève, il faut très vite partir avant que les parents nous rattrapent.

                On prend le train à neuf heures, tant qu'il part, je m'en fous, on prend deux tickets et on s'en va vers Bordeaux. Après il sera plus facile de nous perdre. Je m'installe confortablement sur les sièges, on pose les affaires sur le sol. Je me sens davantage touriste que fugueuse. Je prends la main d'Emeline pour me donner du courage. Voilà qu'elle se fige, je crois qu'elle regrette mais pour éviter le changement d'avis, je me tais et je la prends dans mes bras de façon à ce qu'elle puisse poser sa tête contre mon cœur. Je sais qu'il bat vite, c'est depuis notre rencontre. Je n'ose pas lui dire qu'un grain de remords se fait ressentir à travers tous les sentiments que je ressens. On reste dans le train près d'une heure. J'ai jeté mon portable par la fenêtre, je veux tout oublier, je veux seulement être avec elle, je l'aime de plus en plus. On sort du train, nous voici à Bordeaux. Je vois le sourire sur les lèvres d'Emeline.


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