Fermer les maisons closes, c'est plus qu'un crime, c'est un pléonasme...

je me sens bien, et cette chose m'a fait rire.

Si  j'étais plus jeune, je ne pourrais pas regarder le monde avec ses yeux là. Jeune, je ne parlais pas beaucoup mais j'observais attentivement les comportements des gens, je me battais comme un garçon et je mangeais ; un peu trop. Je savais ce qu'était la mort depuis des années, j'étais persuadée que j'allais mourir, et jeune. Ce sentiment est parti, mais pas totalement. Et au fond, c'est moi qui ai cette envie de me détruire à petit feu. Parce que le monde me fait peur, je ne suis peut-être pas assez forte pour y parvenir...Si j'étais plus forte, je n'en serais sans doute pas là.

Si je pouvais déjà avoir 18 ans, je ne serais plus chez moi. Je ne serais plus chez moi pour vivre ces paroles qui partent en l'air mais qui retombe toujours dans mon coeur pour le briser de jours en jours. C'est ma mère qui est la cause de mes soucis en ce moment, ma mère qui crie et qui me hurle aux oreilles qu'elle va partir à cause de moi. Oui, c'est toujours de ma faute, depuis que je suis née, j'ai toujours été la cause de ses tourments, mon frère lui au moins, il est différent. On ne se ressemble pas.

Si  je serais partie déjà, je ne serais pas celle que je suis en ce moment ; sans doute que je souffrirais, dehors avec une guitare. En fait, ce serait mon rêve mais au fond de moi, je ne suis pas comme ça. Il faut éviter de sombrer dans ces choses-là, trop de personnes en souffriraient, dont moi. Pourtant, j'ai cette réelle envie de partir, c'est quelque chose qui me tient à coeur mais je n'ai pas encore 17 ans. Dans le bus, je colle ma main contre le bus et je prie le monde entier. Je veux partir, j'ai envie de courir dans les champs, d'être libre et de boire, et de vomir, et de fumer. Je ne veux plus de cette vie, depuis août, je ne veux plus de cette vie.